Deux jeunes chasseurs retrouvés morts : ce que l’on sait de leur probable intoxication au monoxyde de carbone

Deux jeunes chasseurs retrouvés morts : ce que l’on sait de leur probable intoxication au monoxyde de carbone

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Banal accident domestique ? Deux jeunes chasseurs âgés de 20 et 21 ans sont morts, mercredi 22 janvier au soir, lors d’une partie de chasse à Saint-Fromond, dans le département de la Manche. Pas de coup de feu en jeu ici – comme cela est le cas dans de nombreux accidents de chasse –, mais une probable intoxication au monoxyde de carbone, d’après les informations de la presse locale. Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause exacte de leur mort.

Pistes accidentelles

«L’alerte a été donnée par les familles qui ont contacté le Service départemental d’incendie et de secours en ne voyant pas le retour des jeunes hommes. Ils ont été découverts inanimés», précise le procureur de la République de Coutances, Gauthier Poupeau, auprès de Ouest-France. Les deux chasseurs se trouvaient alors dans un «gabion», sorte de hutte à l’abri des regards construite aux abords des marais, qui permet de chasser le gibier d’eau (les canards, bécassines et autres oies). Ces gabions construits en béton se trouvent en grande majorité dans les régions normandes et picardes.

Selon la presse locale, c’est en actionnant une motopompe – une machine aspirant l’eau qui émet du monoxyde de carbone quand elle est en marche – dans le petit abri que les deux jeunes se seraient intoxiqués. Contacté par Libération, le parquet de Coutances n’a pas encore répondu à nos sollicitations.

Protection

«Nous avons des pistes accidentelles sur les causes du décès, a indiqué le procureur à la presse. Les secours les ont retrouvés inanimés mais les soins ont été vains. Dans un premier temps, un examen de corps à l’Unité médico-judiciaire de Saint-Lô a été ordonné. La situation sera réévaluée à l’issue de celui-ci.» Interrogé par Actu.fr, Matthieu Lehot, président de l’association de chasse Sauvaginiers des Marais du Cotentin et du Bessin, assure que l’utilisation d’une motopompe dans un gabion est «rare et exceptionnelle». «Les jeunes ont dû mettre une motopompe en marche à l’intérieur du gabion pour évacuer l’eau qui l’avait inondé», estime-t-il.

Inondation

Bien que ces abris de chasse soient censés être hermétiques, en hiver, le parc des marais du Cotentin et du Bessin devient l’une des plus grandes zones humides de France : l’eau envahit les champs. «Le marais blanchit, comme tous les ans, raconte Matthieu Lehot. Et sur Saint-Fromond, c’est la Vire qui passe au-dessus de la digue. Le gabion a fait le plein.» «Il y a des parties de marais très inondées en ce moment, peut-être sont-ils allés pomper l’eau qui était dans leur gabion», abonde Gérard Bamas, président de la fédération des chasseurs de la Manche, cité par le Chasseur français.

Par le passé, une fuite de gaz importante avait fait exploser un autre gabion non loin de là. Depuis, tous les abris de ce type sont géolocalisés pour que les secours puissent s’y rendre plus rapidement. On compte 560 gabions dans le département de la Manche, ainsi que 6 000 chasseurs de gibier d’eau sur 14 000 chasseurs au total.

Libération

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