:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/XGYYQYUZKRG2ZM3NQS4XIQN6NU.jpg)
En quelques minutes, une véritable marée humaine envahit les boulevards de Belgrade en ce vendredi 24 janvier midi. «Grève générale, grève générale…» Les cris et les sifflets résonnent contre les murs des bâtiments officiels. Sous un ciel menaçant, la foule compacte avance par à-coups, suivant à la lettre les indications des étudiants qui donnent de la voix dans les mégaphones. «Aujourd’hui, nous appelons à une grève générale, explique avec une voix cassée l’un d’entre eux, Milan Petrovic, 22 ans. Il faut que tout s’arrête pendant une journée en Serbie, pour montrer aux gens que le système ne fonctionne pas dans notre pays. On continuera à se mobiliser jusqu’à ce que nos revendications soient prises en compte.»
Manifestations et blocage de rues : voilà presque trois mois qu’un impressionnant mouvement étudiant secoue le régime du président populiste, Aleksandar Vucic. Les 15 personnes tuées lors de l’effondrement du toit extérieur en béton de la gare de Novi Sad, la deuxième ville du pays, hantent toujours les esprits. La gare venait d’être rénovée à grands frais, et la tragédie est devenue pour les étudiants le symbole de la corruption et du népotisme du SNS, le pa
Leave a Comment