Avons-nous bien pris la mesure de la décision du conseil régional des Pays de la Loire de réduire drastiquement ses soutiens au secteur culturel et associatif, imitée par de nombreuses collectivités locales ?
Depuis plus de quarante ans, le spectacle vivant s’est implanté sur les territoires grâce à un consensus politique. Les scènes labellisées, les festivals, les espaces de création sont accompagnés par l’État et les collectivités. Cet état de fait, fondé sur la concertation, garantit la liberté de création et de programmation.
La sortie d’une région du financement d’un théâtre a des effets immédiats sur les programmations et l’emploi. Un théâtre qui perd 10 à 20 % de budget ne peut maintenir le nombre de représentations ou réduire les équipes sans affecter son projet artistique. Les suppressions d’emplois et la baisse du budget artistique menacent la mission de service public portée par ces conventionnements : travail avec les habitants, tarifs adaptés, programmation de proximité, coopérations territoriales.
La place de l’art dans la vie des Français
À moyen terme, les effets peuvent être plus profonds. La droite semble avoir trouvé un “acte de virilité politique” qui paie électoralement. Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire, a été félicitée pour sa nomination comme vice-présidente du parti Horizons. Elle estime avoir “brisé un tabou”.
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