Le Liban accuse l’armée israélienne d’avoir tiré sur des habitants qui tentaient de revenir chez eux

Le Liban accuse l’armée israélienne d’avoir tiré sur des habitants qui tentaient de revenir chez eux

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La fin du délai et la reprise des tirs. L’armée israélienne a ouvert le feu dimanche 26 janvier sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages, faisant un mort et 17 blessés, a annoncé le ministère libanais de la Santé, qui compte «un mort et neuf blessés à Houla, et huit autres blessés à Kfarkila», deux localités frontalières.

Les tirs ont eu lieu alors que l’armée israélienne est toujours déployée dans le sud du pays, malgré l’expiration du délai de 60 jours à l’issue duquel elle devait avoir quitté le territoire, comme le stipulait l’accord de trêve signé le 27 novembre avec le Hezbollah libanais, après deux mois de guerre. Ce dernier prévoyait qu’à compter du 26 janvier, seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de la Finul pourraient être déployés dans la région.

L’armée libanaise a dénoncé samedi l’«atermoiement» d’Israël et s’est dit prête «à poursuivre son déploiement dès que l’ennemi israélien se retirera». En tout état de cause, si elle a évacué la région côtière du sud du Liban, Tsahal occupe encore des zones plus à l’est. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, avait déclaré vendredi que le retrait des forces israéliennes se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier. «L’accord de cessez-le-feu n’ayant pas été accompli totalement par le Liban, le processus de retrait par étapes se poursuivra en accord avec les Etats-Unis», avait justifié le dirigeant, ajoutant par ailleurs qu’Israël «ne mettra[it] pas en danger ses localités et ses citoyens» dans le nord du pays.

«Politique de la terre brûlée»

En réponse, le Hezbollah a dénoncé une «politique de la terre brûlée», jugeant par l’intermédiaire de son député Ali Fayyad, samedi, que «les prétextes invoqués par Israël» visaient à rendre «le retour des habitants impossible». Le mouvement pro-iranien avait mis la pression jeudi sur l’Etat libanais, l’appelant à utiliser «tous les moyens nécessaires […] pour récupérer la terre et l’arracher aux griffes de l’occupation», en cas de violation du délai de 60 jours.

De son côté, le nouveau président libanais, Joseph Aoun, a fait part lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron de «la nécessité d’obliger Israël à respecter les dispositions de l’accord afin de préserver la stabilité dans le sud». Il a également demandé à ce que son voisin du sud «mette fin à ses violations successives, notamment la destruction des villages frontaliers […] qui empêcheront le retour des habitants».

Au total, ce sont 60 000 Israéliens et 900 000 Libanais qui ont été amenés à prendre la fuite depuis la reprise en septembre des combats entre la milice chiite et l’armée israélienne. Malgré la trêve, l’armée israélienne mène régulièrement des frappes, affirmant viser le Hezbollah, et l’agence officielle de presse libanaise ANI fait état de dynamitages dans les villages encore occupés. Cette trêve, fragile, a été marquée par des accusations de violations de la part des deux camps.

Libération

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