80 ans de la libération d’Auschwitz: «Les survivants de la Shoah se sont d’abord heurtés à un mur de silence»

80 ans de la libération d’Auschwitz: «Les survivants de la Shoah se sont d’abord heurtés à un mur de silence»

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Comme l’explique Tal Bruttmann, l’un des rares historiens français à travailler sur la Shoah, il a fallu attendre la fin des années soixante-dix pour qu’on se mette à écouter davantage les récits des survivants des camps.

Il y a, en 2025, une attention particulière portée aux derniers rescapés du camp d’Auschwitz-Birkenau. Pourtant, il a fallu des années pour qu’on entende réellement leurs témoignages…

Les survivants ont témoigné très tôt, dès la fin de la guerre, comme Simone Veil l’a raconté. Une première vague de témoignages est publiée en 1945 et des tournées de conférences sont organisées. Mais cela se heurte à un mur de silence. L’opinion publique ne veut pas les écouter à ce moment-là, n’a pas envie d’entendre ce qu’ils avaient vécu pendant la guerre. Pour des raisons évidentes, une mémoire s’est, elle, constituée dans la communauté juive et y restait cantonnée. Il faut attendre la fin des années soixante-dix et le début des années quatre-vingt, le procès de Klaus Barbie et une vague des déclarations négationnistes comme celles de Louis Darquier de Pellepoix, l’ancien commissaire général aux questions juives pendant l’Occupation, qui déclare en 1978 qu’à Auschwitz «on n’avait gazé que les poux» pour que les témoignages des rescapés soient mobilisés contre ce négationnisme.

Vous déplorez que l’histoire d’Auschwitz soit peu traitée en France ?

L’histoire d’Auschwitz s’est, elle aussi, écrite très tôt. Le premier livre paraît en 1946 en Tchécoslovaquie.

Libération

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