Daron sur le divan : «Mon père ne se serait jamais autant livré et libéré sans cette thérapie familiale»

Daron sur le divan : «Mon père ne se serait jamais autant livré et libéré sans cette thérapie familiale»

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Avec son entreprise de chantier à gérer, son siège au conseil municipal, ses activités syndicales, ses enfants… Jacques (1), artisan de 56 ans en région parisienne, a vécu à 100 à l’heure. Même aujourd’hui, pour l’attraper au téléphone entre deux rendez-vous clients, il faut viser juste. Alors oui, il y a bien eu un psy il y a vingt ans, qui lui a fait prendre conscience des violences et du manque d’affection subis, jeune. «Mais je n’ai pas vraiment compris le principe…», admet-il. Depuis, ses enfants, une fille et un garçon d’une première union, ont grandi. Jacques a eu un troisième enfant avec une nouvelle compagne.

Autre époque, autres mœurs. Sa fille aînée, Sabine, née en 2000, a passé le quart de sa vie à voir des psys, nous partage-t-elle. Seule d’abord, puis aux côtés de sa mère et son frère en thérapie familiale, pour apaiser une cohabitation houleuse. Au bout d’un an, ils se rendent compte que l’absence du père les bloque. Elle le voit et lui parle peu, amère de certains souvenirs. Au bout du fil, elle marque une pause. Les mots sont difficiles à choisir. Alors qu’elle vivait chez lui ado, elle rapporte des violences psychologiques – harcèlement, insultes – de la part de sa belle-mère. La question l’a longtemps obsédée : «Pourquoi ne m’a-t-il pas protégée ?»

Il y a quelques mois, Sabine propose à son père de consulter ensemble un psychologue en thérapie familiale. Cette pratique née dans les années 1950 aux Etats-Unis, a été importée

Libération

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