Gérôme Truc, chercheur au CNRS, étudie les réactions sociales aux attaques terroristes. Fabien Truong, enseignant à l’université Paris-VIII, est spécialiste des banlieues et de la jeunesse.
Pourquoi décrivez-vous Grigny comme une ville « en état d’urgence permanent » ?
Gérôme Truc : Après les attentats de janvier 2015, un collectif citoyen a installé un « mur de paroles » à Grigny. Les témoignages exprimaient l’émotion face à l’horreur, mais aussi la stigmatisation de la ville et les difficultés quotidiennes. Le climat de tension créé par les attaques faisait écho à la situation d’une ville en état d’urgence permanent : les épreuves du quotidien sont exacerbées par la précarité, notamment perceptible dans la vétusté du bâti et le manque criant de services publics.
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