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Il y a quatre-vingts ans, là, dans ce même ciel doux et clair qu’aujourd’hui, cessait de s’échapper la fumée indicible émanant des fours crématoires. Il y a quatre-vingts ans, à Auschwitz, la faillite de l’humanité se révélait à la face du monde. Ce lundi 27 janvier, lors d’une cérémonie solennelle, les commémorations de la libération du plus grand camp de concentration nazi ont été l’occasion, pour les derniers rescapés de cette horreur, d’un ultime cri du cœur face au péril qui guette.
Parmi la soixantaine de délégations étrangères invitées, toutes réunies sous un grand chapiteau en lisière de l’enceinte grisâtre du site, aucun responsable politique n’a pris la parole. Un choix assumé par le musée d’Auschwitz-Birkenau, à l’origine de la cérémonie de ce 80e anniversaire, qui souhaitait ainsi strictement se «concentrer sur le message des survivants». Il fut entendu. A la tribune, les témoignages émouvants de quatre survivants se sont succédé devant une assemblée de visages graves. Certains témoins directs — un peu plus d’une cinquantaine — portaient une écharpe rayée, rappelant cette tenue de prisonniers que leur imposaient leurs bourreaux.
«Preuve de courage»
Marian Turski, 98 ans, a appelé à ne pas laisser dans l’oubli «les millions de victimes qui ne nous diront jamais
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