«Submersion migratoire»: François Bayrou parle comme Marine Le Pen et se fait critiquer jusque dans son camp

«Submersion migratoire»: François Bayrou parle comme Marine Le Pen et se fait critiquer jusque dans son camp

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Et si on jouait un peu ce mardi matin ? Le jeu est simple et consiste à deviner qui, de François Bayrou ou Marine Le Pen, a prononcé la phrase suivante : «Les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion.» Pas facile, n’est-ce pas ?

Et celle-ci : «Dès l’instant où vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet. […] On approche, c’est dans cette zone qu’on se trouve et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.» Ah oui oui, hein, ce n’est vraiment pas évident.

Mais ne faisons pas durer le suspense plus longtemps – d’autant qu’il y a la tronche de Bayrou en illustration de ce papier donc, si vous êtes réveillés, vous aurez vite compris où on veut en venir. C’est bien le Premier ministre qui, lundi 27 janvier au soir sur LCI, a tenu ces propos. Le locataire de Matignon a estimé que l’immigration «est l’un des sujets les plus lourds devant nous». Et c’est donc en parlant de «submersion» comme le fait l’extrême droite et une partie de la droite qu’il a choisi de l’affronter.

Yaël Braun-Pivet n’aurait «jamais tenu ces propos»

Ce terme a d’ailleurs choqué, et pas que à gauche. Sur BFMTV ce mardi matin, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, balance : «Je n’aurais jamais tenu ces propos. Il me gêne. On parle d’hommes et de femmes, on parle de notre pays la France qui‚ de par son histoire, sa géographie, sa culture, a toujours accueilli et s’est construit avec cette tradition là. Moi je ne parle pas comme cela. C’est un mot qui ne fait pas partie de mon vocabulaire et certainement pas pour parler d’hommes et de femmes qui parfois fuient les combats, sont persécutés.»

Elle trouvera comme soutien dans ce combat la cheffe des députés écolos Cyrielle Châtelain. «C’est honteux, ça m’a extrêmement choqué qu’un Premier ministre utilise le terme de “submersion migratoire” et vienne l’accréditer, perpétue cette fausse idée», a-t-elle déclaré sur France Info. On n’est pas dans une submersion migratoire. C’est le rôle du Premier ministre de le rappeler et pas de continuer à alimenter de faux-semblants.»

Au moins Bayrou est en cela raccord avec nombre de ses ministres. Dimanche dans Ouest-France, Manuel Valls se disait «favorable à une immigration la plus proche de zéro». Et ce matin sur France 2, Bruno Retailleau s’est réjoui. «J’ai écouté le Premier ministre hier, il a justifié la politique que je souhaite mener sous sa direction en disant que tout est une affaire de proportion», a constaté le ministre de l’Intérieur. Wink wink, fait le gouvernement à l’extrême droite. Miam miam, lui répond cette dernière.

Libération

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