**La critique du “Monde” : à ne pas manquer**
Chaque nouveau film de Robert Guédiguian réveille le même syndrome insidieux dans l’esprit du critique, alourdi par les années qui s’ajoutent à la balance. En effet, cela fait quarante-cinq ans que le réalisateur, sorte de Pagnol marxiste, tourne ses films à Marseille, généralement dans le quartier de l’Estaque où il est né, et reste fidèle à la même troupe d’acteurs.
- Le noyau dur : Gérard Meylan, Ariane Ascaride, Jacques Boudet, Pierre Banderet, Jean-Pierre Darroussin, Alain Lenglet, Patrick Bonnel, plus récemment Robinson Stévenin, Anaïs Demoustier, Grégoire Leprince-Ringuet.
Malgré les variations inhérentes à une fidélité aussi déraisonnable qu’admirable, le miracle tient en un mot : l’art de ce cinéaste de nous raccrocher à chaque fois à un récit que l’on pourrait être enclin à supposer qu’il sera peu ou prou le même, interprété par les mêmes acteurs jouant sensiblement le même petit peuple de gens simples. Le plus fort, c’est que c’est bien le cas, mais qu’on ne s’en aperçoit qu’à peine.
Avec La Pie voleuse, on revient à une petite forme revendiquée, baignant dans la simplicité argumentative de la fable.
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