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En ce doux mois de mars 2000, à Lisbonne, tout le petit monde politico-médiatique européen est en effervescence : les quinze chefs d’Etat et de gouvernement de l’époque viennent d’adopter un nouveau «serment du jeu de paume», pas moins, un «agenda» qui vise à faire de l’Union européenne (UE) «l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d’ici à 2010». Las, dès 2005, l’échec est patent. En 2010, en pleine crise de la zone euro, l’agenda de Lisbonne cède donc la place à la stratégie «Europe 2020» dont le but est de réussir en vingt ans ce qu’on n’a pas su faire en dix ans. Le succès, une nouvelle fois, n’est pas au rendez-vous, le décrochage avec les Etats-Unis s’étant même accéléré depuis 2007 pendant que la Chine rattrapait son retard dans la plupart des domaines face à une Europe qui risque d’être rapidement reléguée en troisième classe. Avec une constance qui l’honore, Bruxelles remet donc le couvert vingt-cinq ans après Lisbonne : la «boussole de compétitivité», présentée ce mercredi 29 janvier 2025 par la Commission, une «communication» de 27 pages, va enfin permettre à l’Europe de rebondir, promis, juré : «l’étoile polaire des prochaines années sera le renouveau de la force concurrentielle de l’Europe», seul moyen de sauver son modèle social, promet l’exécutif europée
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