Le Club des cent, discret cercle masculin où l’on festoie entre soi

Le Club des cent, discret cercle masculin où l’on festoie entre soi

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Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.

Imaginez : une confrérie gastronomique où hommes d’affaires, politiques, écrivains, comédiens, universitaires et autres professionnels sélectionnés avec soin se retrouvent tous les jeudis à midi dans les plus beaux restaurants de Paris, voire de France, pour partager la bonne chère. Pensez maintenant que parmi la centaine de membres à pouvoir se targuer d’en faire partie, aucun n’est une femme. Ce cercle existe bel et bien depuis 1912. On y retrouve des personnalités comme Jean-Pierre Raffarin, Erik Orsenna, Nicolas d’Estienne d’Orves, Pierre Arditi, mais surtout des poids lourds du CAC 40 tels que Martin Bouygues et Alexandre Arnault, comme le rapportent nos confrères de Challenges et la Lettre. Bienvenue dans le Club des cent, ce «fight club» culinaire où l’on se bat entre hommes pour la défense de la gastronomie française et où la première règle est la discrétion.

Au début du XXe siècle, la cuisine internationale commence à se répandre en France. Cette importation est perçue par quelques-uns comme une menace pour les traditions culinaires locales. Parmi eux, le journaliste Louis Forest, qui souhaite promouvoir la s

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