«Hommages» de Julien Perez, ses vices, son œuvre – Libération

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Il y avait Antonio Machín, prodigieux chanteur cubain de boléros, mort alcoolique en Espagne, dont la voix inclassable, entre homme et femme, fit rêver les ménagères franquistes. Voici Gobain Machín, artiste conceptuel d’origine bordelaise et sans doute espagnole, expert en «installations» déstabilisantes (à quoi peut bien servir une «installation», sinon à déstabiliser des «installés», lesquels en redemandent ?). Ses œuvres mélangent les textes, les vidéos, les performances. L’une d’elles s’intitule : Terrier oculaire. Son travail et sa personnalité sont sculptés par les réactions, les interprétations, les gloses interminables dont il fait l’objet. Héros et antihéros, Gobain est un fantôme fait de l’étoffe des rêves plus ou moins sociaux des autres. C’est aussi le genre de type capable de partir vers un 3000 mètres sans préparation ni eau ni nourriture, puis de voler dans la nuit leurs sacs à dos à des montagnards endormis dans un refuge. Partout, il semble à la fois improviser et manipuler. Chaque histoire le concernant est racontée par un ami ou une amie qui en fut témoin. Chacun ajoute une facette au portrait de l’artiste contemporain en arlequin fictif et déstructuré.

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