Lisa Gardner et le week-end de la mort

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Ils étaient arrivés en ville hagards, terrorisés et couverts d’ecchymoses. Trois trentenaires partis pour un week-end de camping en forêt pour fêter l’enterrement de vie de garçon de l’un d’eux. Des copains depuis l’université, amis de toujours, insouciants et pleins d’avenir.

Ils étaient cinq au départ. Après une journée de marche épuisante, ils avaient trouvé un petit coin charmant dans une gorge encaissée au bord d’un ruisseau ; ils avaient allumé un feu, grillé quelques saucisses et sorti les premiers packs de bière ainsi que quelques bouteilles de Jack Daniel’s.

Que s’est-il passé ensuite ? Tout est désormais flou dans leur récit. Ils s’étaient couchés tard, évidemment ivres morts. Puis il y avait eu cette plainte funèbre, ces craquements d’arbre, un cri suraigu… Ils étaient tous sortis de leurs tentes, avaient essayé identifier autour du campement la source du bruit et du tapage. Et puis l’un d’entre eux avait disparu. Comme évanoui. Où était passé Scott ? Ils l’avaient cherché des heures, s’étaient scindés en deux groupes, avaient hurlé son nom, en vain.

A l’aube, Tim, le futur marié, le plus aguerri du groupe, le moins saoul aussi, était parti chercher du secours. Quelques heures plus tard, comme Scott ne revenait pas, les trois autres l’avaient suivi, courant, trébuchant, à moitié dégrisés ; pour réaliser en retrouvant les cinq quads garés la veille que Tim manquait à son tour à l’appel. Alors ils étaient venus implorer de l’aide en ville et une battue avait été lancée. Au cœur de ce parc national du Wyoming sauvage, l’espérance de survie d’un randonneur égaré se compte en heures… Scott avait finalement été retrouvé, toujours en caleçon, errant sur les berges de la rivière, en état de choc, amnésique. Tim, lui n’est jamais réapparu. Happé par la forêt.

C’était il y a cinq ans.

Frankie Elkin, narratrice du roman (et attachante héroïne de plusieurs romans de Lisa Gardner) est une ancienne alcoolique, sans attache, qui parcourt les Etats-Unis pour résoudre des affaires de disparition non résolues. Intriguée par ce cold case, elle décide de se joindre à la petite équipe qui, chaque année, sous la direction du père inconsolable de Tim, explore les bois de l’immense forêt nationale de Shoshone dans l’espoir de retrouver le corps de son fils. Outre les quatre copains, le père et un guide local, il y a cette fois une dresseuse accompagnée de son chien et un bénévole «chasseur de bigfoot». Et une nouvelle destination : le «canyon du Diable», un coin inaccessible à quelques kilomètres du lieu du drame, qui n’a encore jamais été exploré. L’endroit abrite des grottes naturelles dans les falaises. Peut-être que Tim y a un temps trouvé refuge ? Commence alors la longue marche au cœur de cette nature inviolée du grand Ouest américain et le début de l’angoisse. Car, très vite, le danger et la mort rôdent à nouveau…

Au final, un huis clos au grand air, dans une ambiance rappelant Délivrance, le premier Rambo, les récits de John Muir ou la toute récente série A l’aube de l’Amérique vue sur Netflix… Un voyage sans retour into the wild.

Libération

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