Le défenseur des baleines Paul Watson médaillé par Paris

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L’histoire ne dit pas si la prison a changé le misanthrope autoproclamé en amateur de raouts mondains. Mais, depuis qu’il a quitté le centre de détention de Nuuk, au Groenland, pour retrouver son domicile parisien, Paul Watson, 74 ans, multiplie les apparitions publiques pour remercier ceux et celles qui l’ont soutenu durant ses cinq mois d’incarcération. Ce lundi 3 février au matin, le célèbre défenseur des baleines, arrêté le 21 juillet dans ce territoire autonome du Danemark après la relance d’une vieille notice rouge d’Interpol émise par le Japon, et libéré après un refus d’extradition de Copenhague le 17 décembre, a été fait citoyen d’honneur de la ville de Paris.

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L’activiste américano-canadien, fondateur de l’ONG de protection de la biodiversité Sea Shepherd connu pour ses actions coup de poing, s’est dit «fier et honoré» de se voir «associé à une ville où le débat contemporain sur le changement climatique a commencé», rappelant que «rien n’est accompli sans prendre des risques».

La maire, Anne Hidalgo, qui l’a elle-même décoré, a expliqué que cette distinction était accordée «à des personnes qui sont menacées» et qui «portent un combat qui a à voir avec les droits humains». «La France doit vous donner plus qu’un asile elle doit vous donner la nationalité», a aussi exhorté l’élue socialiste, en référence à la demande de devenir citoyen français faite par Paul Watson en octobre à Emmanuel Macron.

Le capitaine Watson n’abandonne pas pour autant son combat en faveur des cétacés, à l’origine de son conflit avec le Japon, qui menait des campagnes de pêche à la baleine sous couvert d’expéditions scientifiques dans l’océan Austral. Watson et ses équipes s’y étaient opposés. Les autorités nippones, elles, accusent l’activiste d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d’une action de Sea Shepherd. «Un bateau […] ira en Islande [pays pratiquant la chasse à la baleine, ndlr] cet été. On a un autre navire qui stationne dans l’océan près de l’Australie et surveille, donc si le Japon retourne dans cette zone, nous serons là», a détaillé Paul Watson ce lundi matin, en marge de la cérémonie.

Au-delà du cas de l’activiste, c’est le sort de nombreux défenseurs de l’environnement qui inquiète. Proche de Paul Watson qu’elle a beaucoup soutenu, Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, a estimé que, face à une «répression de plus en plus forte», il fallait «s’attendre à ce que le mouvement de la défense pour la planète soit aussi de plus en plus important». Et Paul Watson de répéter qu’il fallait «remettre en cause Interpol non seulement pour moi, mais pour les centaines de personnes qui vivent dans des pays où Interpol est utilisé comme une arme pour stopper les dissidents activistes et les lanceurs d’alerte».

Libération

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