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C’est une exposition pleine comme un œuf, de tracts et de colifichets, de sculptures faussement molles et languides réalisées par Katinka Bock ou d’éditions rares sorties d’une bibliothèque secrète dans laquelle ce show, à la galerie Jocelyn Wolff, puise son inspiration débridée et son ancrage surréaliste. Cette bibliothèque a appartenu à Simone Collinet, épouse d’André Breton de 1921 à 1929, militante d’extrême gauche dans les années 1930, qui, selon le commissaire, Emmanuel Tibloux, fut celle qui «a initié l’auteur aux arts visuels». Morceau de bravoure bibliophile, les volumes présentés, aux murs, sous vitre, trouvent leur contrepoint bon marché avec des tracts colorés à emporter, imprimés de maximes et énigmes surréalistes, jetés en vrac dans des espèces de charrettes à bras, copiées de celle que poussait Arthur Cravan dans les rues de Paris pour livrer et vendre à la sauvette, entre 1912 et 1915, sa revue Maintenant, dont il était le seul contributeur.
L’expo «Transformer le monde» avancerait d’ailleurs ainsi, à la va-comme-je-te-pousse si elle ne se structurait pas en cinq salles, commençant par la Rue (où d’immenses affiches livrent des photos de faits divers abracadabrants ou des textes mis en forme) et finissant sur les tapis moelleux d’un Cabinet, où plane l’ombre de la fille psychanalyste de Si
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