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«Il peut ne rien se passer, comme ça peut s’effondrer dans dix minutes.» Il est très précisément 12 h 38, ce lundi 3 février, et, derrière le comptoir du Café des arts d’Amboise (Indre-et-Loire), le patron des lieux adopte une attitude purement stoïcienne. A deux numéros près, Emmanuel Honnet aurait dû fermer son commerce situé au 32, rue Victor-Hugo – et au pied d’un impressionnant mur d’enceinte de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Trois jours plus tôt, vendredi, un arrêté de «mise en sécurité-procédure urgente» a été pris par la municipalité de cette ville de près de 13 000 habitants nichée sur les bords de Loire. Il y est évoqué le «risque de ruine du mur d’enceinte sud-est» du château d’Amboise, connu pour avoir été la résidence des rois de France.
Le 30 janvier, la municipalité a pris connaissance du risque d’effondrement de ce mur derrière lequel est adossé un coteau gorgé d’eau. Sur l’arrêté de huit pages placardé sur une grille barrant l’entrée de la rue Victor-Hugo à partir du numéro 34, on lit que la société chargée de la surveillance de ce mur – scruté depuis 2017 – pointe «une dynamique d’ouverture des fissures […] constatée grâce à la présence de capteurs en place sur les remparts». Son effondrement pourrait provoquer un glissement de terrain drainant entre 1 500 et 3 000 m³ de terre, indique l’architecte des Monuments historiques à la Nouvelle République. Dans la foulée, enviro
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