Guerre en Ukraine : Zelensky prêt à des «négociations directes» avec Poutine

Guerre en Ukraine : Zelensky prêt à des «négociations directes» avec Poutine

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Dans une interview auprès du présentateur britannique Piers Morgan, le 4 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à des négociations directes avec Vladimir Poutine. Alors que l’ancienne star de ITV et CNN lui demandait s’il pourrait «[s’]asseoir face à Vladimir Poutine pour entamer des négociations de paix», le dirigeant a répondu : «Si c’est la seule façon d’apporter la paix aux citoyens d’Ukraine et arrêter de perdre des gens, absolument, nous nous assiérons face à Poutine. Quelle est l’importance de mon attitude face à lui ? Je ne serai pas sympathique. Je le considère comme mon ennemi et lui me considère comme son ennemi.»

Une déclaration qui vient souligner un changement de ton déjà entamé depuis des mois côté ukrainien, où l’on a longtemps exclu toute négociation face à l’adversaire russe. Un décret, daté d’octobre 2022, avait même exclu toute négociation avec le voisin tant que Vladimir Poutine serait en place au Kremlin. Ce n’est qu’à la fin de l’année que l’ancien acteur s’est résolu à battre la Russie aussi «à la table des négociations».

Entretemps, la guerre s’est installée et l’Ukraine est à la peine face à l’armée russe, qui avance dans l’est du pays. Le retour de Donald Trump au pouvoir, décidé à imposer la paix sans préciser comment, a plongé l’Ukraine dans l’inquiétude, craignant de voir l’aide américaine, conspuée par le nouveau président américain, se tarir. Au point que pour mettre toutes les chances de son côté pour pérenniser le précieux soutien de Washington, Zelensky s’est dit prêt à laisser exploiter ses terres rares aux entreprises américaines à la recherche de métaux nécessaires à la fabrication de drones, de disques durs ou de moteurs de voiture électrique.

S’agissant des pourparlers, la réponse de Zelensky intervient alors que Vladimir Poutine souffle le chaud et le froid sur cette question. Le maître du Kremlin s’est dit fin janvier ouvert à des négociations pour mettre fin au conflit, tout en rejetant des discussions directes avec son homologue ukrainien. Si le président ukrainien «veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations», avait-il prévenu, jugeant Zelensky «illégitime». Kyiv, qui a déploré ce jour 45 000 morts et 390 000 blessés, souhaite des garanties de sécurité solides pour son pays de la part des Occidentaux, tandis que Moscou demande en substance la reddition de l’Ukraine, son engagement à ne pas rejoindre l’Otan et la conservation des territoires annexés.

Libération

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