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Le livre n’était pas encore en librairie que pleuvaient déjà les controverses et les menaces en Corée du Sud. L’autrice, Keum Suk Gendry-Kim, en sourit aujourd’hui. Mais elle reste médusée par le déchaînement des pressions et des passions, des coups de fil et des boycotts, et même des appels à déchirer le livre, qui se sont manifestés l’année dernière. La raison ? Une simple caricature pleine page, en couverture, de Kim Jong-un, le leader nord-coréen, sur fond «rouge communiste». Et un titre qui n’a pas manqué de susciter la polémique dans une péninsule coréenne piégée par la rhétorique de la division et les réflexes de la guerre froide : Mon Ami Kim Jong-un.
«C’est moi qui l’ai choisi», explique, sans fanfaronner, la Sud-coréenne. Elle est de passage à Paris pour la sortie de ce nouveau récit documentaire, cette nouvelle immersion dans l’histoire et l’identité, sinon l’âme, des deux Corées, qu’elle a entreprise avec force et hardiesse. «Je n’allais pas mettre dictateur ou ennemi, c’était tellement attendu. J’aime bien le second degré et “ami” renvoie à la proximité. Les Nord-Coréens sont proches, juste de l’autre côté de la frontière, indique, avec un brin d’ironie, l’autrice qui vit sur l’île de Ganghwa, à quelques encablures du Nord. Dans un certain sens, nous sommes de la même famille.»
La pourtant sage Keum Suk Gendry-Kim a donc été accusée de soutenir la Corée du Nord et son leader. On lui a suggéré d’aller y vivre. D’autres ont
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