Ce que l’on sait sur le cluster de méningite à méningocoque en Bretagne et la mort d’une Rennaise de 18 ans

Ce que l’on sait sur le cluster de méningite à méningocoque en Bretagne et la mort d’une Rennaise de 18 ans

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Une maladie foudroyante, dont les symptômes sont peu connus. Une Rennaise de 18 ans est morte lundi 3 février des suites d’une méningite à méningocoques, a rapporté mardi 4 février le quotidien régional Ouest-France. Quelques jours plus tôt, le vendredi 31 janvier, plusieurs cas de cette infection virale ont été recensés et signalés à l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne, dans une même famille à Rennes et à Chantepie, au sud de la métropole.

Deux des personnes infectées ont été hospitalisées au CHU de Rennes et leur état de santé serait en voie d’amélioration, d’après la même source. Une troisième serait toujours sous la surveillance du personnel médical. L’ARS aurait également identifié une quarantaine de cas contacts, qui auraient tous reçu un traitement antibiotique pour limiter l’infection, précise le média Ici Armorique.

La méningite est «une infection de la moelle épinière et des enveloppes entourant le cerveau, les méninges». La maladie peut être causée par plusieurs types de germes : des virus, des bactéries telles que les méningocoques, et des champignons. Ce type d’infection peut parfois évoluer en formes plus sévères et mortelles, notamment avec un impact neurologique, respiratoire, cardiaque ou digestif. Les méningocoques, qui ont entraîné la mort de la jeune fille de 18 ans à Rennes, sont tout particulièrement dangereux et contagieux, principalement chez les enfants et adolescents – du fait de leur quotidien en collectivité.

Les premiers et principaux signes d’une méningite peuvent être confondus avec ceux la grippe, notamment avec l’apparition d’une fièvre, de maux de tête intenses et incessants, des nausées, des vomissements, mais aussi de douleurs musculaires et articulaires. Mais d’autres symptômes plus évocateurs doivent alerter d’une situation anormale, comme une raideur de la nuque, des taches rouges ou violacées sur la peau, rappelle l’ARS Bretagne. En la présence de ces symptômes, il est recommandé de consulter un médecin en urgence ou d’appeler le 15.

La transmission se fait par un contact proche et prolongé. Les bactéries se trouvent dans la gorge et le nez de la personne infectée et se transmettent par gouttelettes et par sécrétions respiratoires et du pharynx. Certaines bactéries à l’origine d’une méningite, les streptocoques du groupe B, souvent présents au niveau du vagin, peuvent même être transmis de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.

Les méningites sont en recrudescence, puisqu’elles dépassent aujourd’hui le nombre de celles enregistrées à la période d’avant-Covid. Plus de 500 cas ont ainsi été recensés entre janvier et novembre 2024, selon l’Institut Pasteur, contre 298 cas entre janvier et septembre 2019. «Dans les zones tempérées telles que la France, on observe tous les ans, en été et à l’automne, une augmentation des infections à entérovirus (un type d’infection) dominées par des méningites bénignes en milieu hospitalier», rapporte Santé publique France. Une hausse qui peut débuter dès le mois de mai et dont le pic estival survient habituellement courant juin-juillet. Le second pic, de moindre ampleur, est observé en automne. Pendant ces périodes, la circulation est souvent importante chez les jeunes enfants.

En France, si 500 à 600 personnes par an sont touchées par une forme grave de cette infection, le taux de mortalité par une méningite bactérienne est de 10 %. Dans le monde, les infections méningococciques touchent chaque année 500 000 personnes selon l’OMS.

Une fois le diagnostic posé, un antibiotique est administré au malade par voie intraveineuse pour une durée de quatre à sept jours. L’objectif ici est de freiner rapidement l’évolution de l’infection. Dans les pays industrialisés, il s’agit des antibiotiques cefotaxime et ceftriaxone, précise l’Institut Pasteur. Pour les cas contact, un antibiotique en prophylaxie, la rifampicine, peut être administré pendant deux jours en traitement préventif, pour empêcher la contagion.

La prise d’antibiotique peut également être doublée d’une vaccination, notamment pour les cas de méningocoques des souches A, C, Y ou W. Dès le 1er janvier, la vaccination contre les méningocoques a été élargie en France. Pour les nourrissons, la vaccination contre toutes les souches – A, B, C, W et Y – est obligatoire, tandis qu’une dose de rappel contre A, C, W et Y est recommandée pour les adolescents.

Précaution

Malgré l’administration d’un traitement, les formes les plus graves peuvent en outre causer des séquelles durables pour un malade sur cinq, et ce à travers le monde. Pour se prémunir de la contamination, Santé publique France appelle à un renforcement des règles d’hygiène en privé (en famille) ou en public, notamment avec un lavage de mains régulier ou encore la désinfection des surfaces, de toute façon «essentielles pour limiter la transmission de ces virus, notamment aux personnes immunodéprimées et femmes enceintes».

Libération

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