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Quels liens étranges y aurait-il entre l’émancipation des femmes et le fait de refuser de manger de la viande ? Publié en 1990 aux Etats-Unis et traduit en français en 2016 par Danielle Petitclerc et Martin Gibert, le livre culte de l’Américaine Carol J. Adams, la Politique sexuelle de la viande, est longtemps resté indisponible. On le trouvait chez des revendeurs à prix d’or, et cette œuvre majeure, citée dans moult publications universitaires, ne semblait accessible qu’à une poignée d’érudits. C’était avant que le Passager clandestin n’ait l’idée lumineuse de le rééditer, trente-cinq ans plus tard, avec une postface de l’autrice, âgée aujourd’hui de 74 ans. Carol J. Adams en profite pour revenir sur son accueil à l’époque (enthousiaste dans les milieux alternatifs), rappelant qu’il avait aussitôt été catalogué en «classique underground». L’édition s’augmente aussi d’une préface de Nora Bouazzouni, journaliste connue, entre autres, pour ses travaux sur les liens étonnants entre végétarisme et féminisme.
D’entrée de jeu, rien ne semble rapprocher ces deux champs d’étude, mais la patiente lecture de Carol J. Adams (le livre compte près de 400 pages) s’attache à convertir les luttes. Sa théorie repose sur un concept central, celui du «référent absent» : quand le mangeur de viande ne voit pas la violence subie par les animaux dest
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