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Pour que leur petite musique ne s’interrompe pas, les patrons des multinationales françaises mettent à tour de rôle une pièce dans le jukebox. Ils profitent de l’estrade que leur offre la présentation de leurs résultats annuels pour se plaindre de la surtaxe de l’impôt sur les sociétés (IS) concernant les entreprises au chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros inscrite dans le budget adopté cette semaine. Le PDG de LVMH a lancé le disque. Alors qu’il expliquait le 28 janvier le recul de ses résultats par la faiblesse du marché asiatique, par les incertitudes liées aux élections américaines et moins par l’Europe «qui s’en est plutôt bien sortie», Bernard Arnault s’en est pris à la France et à son choix «incroyable» de «taxer le made in France». Pour le groupe de luxe, parmi les premières capitalisations boursières européennes, la surtaxe représente 700 millions d’euros. De retour des Etats-Unis, où la cinquième fortune mondiale a assisté à l’investiture de Trump, il a ajouté : «Pour pousser
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