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Une rivière rouge carmin. Les habitants de la municipalité d’Avellaneda, à 10 kilomètres de Buenos Aires, ont vu leur rivière Sarandi prendre une couleur rouge vif, ce jeudi 7 février. «Pas besoin d’être inspecteur pour se rendre compte de la pollution que subit ce pauvre ruisseau Sarandi», a déclaré à l’AFP Maria Ducomls, Argentine de 52 ans vivant dans la région depuis plus de 30 ans, en comparant le cours d’eau à un «ruisseau de sang».
Le Sarandi, qui traverse une zone d’usines textiles et de traitement de peaux située à moins de 10 kilomètres du centre de la capitale argentine, change régulièrement de couleur, selon ses riverains. Ce sont «les industries [de la région] qui déversent des déchets dans le ruisseau», accuse Maria Ducomls, qui dit avoir déjà vu dans le passé le Sarandi prendre différentes teintes. «Nous l’avons vu bleuâtre, un peu vert, rose, un peu lilas, avec de la graisse sur le dessus qui ressemble à de l’huile…», énumère-t-elle. D’autres témoignages recueillis par la presse locale parlent d’une teinte parfois violette, parfois jaune, avec une odeur acide…
Le ministère de l’Environnement de la province de Buenos Aires a indiqué par communiqué que des échantillons d’eau avaient été prélevés pour déterminer quelle substance avait provoqué la coloration. Sur la liste des suspects possibles, un «colorant organique», l’aniline, utilisé par les usines textiles ou les tanneries est en bonne place. La pollution pourrait donc provenir d’un déversement par un industriel de la zone. Ces derniers vont être inspectés, selon le quotidien argentin La Nacion.
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