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Minh Tran Huy a écrit principalement des fictions, bâties sur des intrigues savantes, flirtant avec le genre policier (la Double Vie d’Anna Song, Actes Sud, 2009) ou le fantastique (les Inconsolés, Actes Sud, 2020). Comme dans Voyageur malgré lui (Flammarion, 2014), le Vietnam était davantage un décor sur lequel elle projetait des personnages, entaché d’exotisme malgré sa connaissance intime de ce pays, puisque le vietnamien fut sa langue (grand)-maternelle. Et, en dépit du plaisir à lire ses romans, le lecteur avait l’impression que quelque chose résistait, comme si la romancière de 45 ans tournait autour du pot, échafaudait des dispositifs complexes pour faire barrage aux silences, aux non-dits, éviter d’affronter les traumatismes familiaux, ces passagers clandestins de l’exil. La découverte de l’autisme de son fils, au cœur d’Un enfant sans histoire (Actes Sud, 2022), puis de Ton Frère (Nil, 2024), a enrayé cette mécanique romanesque. Et poussé l’autrice à se tourner vers le récit autobiographique, reprenant un texte écrit dans sa vingtaine, osant enfin s’approcher de ce qui brûle.
Ma grand-mère et le pays de la poésie au
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