«C’est une histoire d’espoir brisé» : au Sénégal, comment le groupe minier français Eramet croque la Grande Côte

«C’est une histoire d’espoir brisé» : au Sénégal, comment le groupe minier français Eramet croque la Grande Côte

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C’est un paysage entièrement remodelé, traversé par une dune. D’un côté, une trouée bosselée, dans la végétation. De l’autre, un bourg formé par trois quartiers de cases serrées autour d’une mosquée. «Village de recasement de Foth & hameaux», indique la plaque du poste de santé inauguré le 26 septembre par le groupe minier et métallurgique Eramet, détenu à 27 % par l’Etat français. Foth, 120 kilomètres au nord de Dakar, se trouve sur le tracé de la concession minière de 452 km² où opère sa filiale Grande Côte Opérations (GCO), qu’elle contrôle à 90 %. Depuis 2014, GCO déplace et filtre ces dunes «noircies par la présence d’ilménite, mais aussi de rutile, de leucoxène et de zircon», narre Eramet sur son site.

Près de la Grande Côte, du nom de la façade Atlantique Nord du Sénégal, la concentration dans le sable de ces matières premières prisées dans le bâtiment et la décoration – notamment la céramique – a beau être d’«environ 1,5 %», elle suffit à «donner le tournis aux financiers», poursuit le récit de la «success story». Laquelle débute en 2011. Eramet crée alors TiZir, une coentreprise avec l’Australien Mineral Deposits Limited (MDL), détenteur de permis d’exploration de sables minéralisés. Puis GCO investit 767 millions d’euros dans une mine mobile qui «avale beaucoup d’eau et beaucoup de sable». L’exploitation débute en 2014 et Eramet rachète MDL en 2018. La major française est aujourd’hui le quatrième producteur mondial de zi

Libération

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