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C’est une tendance désormais bien ancrée, une stratégie souvent, la résultante d’une peur aussi parfois : celle qu’ont les rappeurs et rappeuses à ne pas donner d’interview et à envoyer leur musique, unique émissaire, parler à leur place. Mais si la parole de H JeuneCrack est rare au point de ne pas exister, c’est pour de tout autres raisons : «Je trouve que les bonnes interviews sont celles d’artistes qui ont de l’expérience, des choses à raconter et pas seulement un truc à vendre, explique-t-il posé à la terrasse d’un café parisien. En trois années, j’ai sorti plusieurs EP, une trilogie, j’ai fait une tournée… Je crois que c’est le bon moment.» Après un an de douces négociations par intermédiaire, c’est la première fois qu’il confie sa parole à un journaliste, sans aucune condition, et tout de suite les a priori dus à sa discrétion dégagent : il n’est ni timide, ni particulièrement pudique, ni méfiant, et certainement pas impressionné. C’est un type de 23 ans à la carrière déjà rondement menée, capable de retourner les grandes salles de la capitale et certains gros festivals qui en ont pourtant vu d’autres. «J’ai plein de choses à raconter», prévient-il, rieur.
Il publie un nouvel EP de huit titres, 1er Mouvement, début d’une seconde trilogie discographique. Il y apparaît dans ses plus beaux apparats musicaux, la patte sonore posée très exactement entre les codes rap de sa génération – que beaucoup appellent maladroitement la «new gen» – et une p
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