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Leur apparition a choqué. Ils sont apparus encadrés de combattants du Hamas encagoulés et armés, vacillant sur une scène montée dans Gaza pour la cinquième occasion de ce «show de libération» orchestré par le groupe terroriste. Corps décharnés, visages creusés, mains tremblantes tenant un pseudo certificat, les trois derniers otages israéliens libérés samedi 8 février ont visiblement terriblement souffert pendant leurs longs mois de détention. Et pour la première fois, ils racontent. En Israël, certains n’ont pas manqué de souligner que Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami ressemblaient à des ombres du passé, celles des survivants de l’Holocauste, il y a quatre-vingt ans.
Depuis samedi, les ombres parlent, elles racontent leurs conditions de détention à leurs familles, à leurs proches, et ces derniers, pour une fois, racontent à leur tour dans les médias. Jusqu’à présent, tous les otages libérés sont restés relativement discrets sur leur détention à Gaza, sans doute pour ne pas compromettre la libération des suivants. Mais, depuis l’apparition des fantômes de samedi, les langues se délient. Le désespoir des familles, qui attendent depuis si longtemps de savoir si leurs proches sont vivants ou morts, s’ils seront libérés, atteint un paroxysme.
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