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La mairie de Levallois-Perret continue de s’éloigner pour Patrick Balkany. Le tribunal correctionnel de Paris a refusé, à l’issue d’une audience non publique ce mercredi 12 février, de lever la peine d’inéligibilité prononcée contre l’ex-maire (LR) de Levallois-Perret. Une décision susceptible d’appel mais qui met à mal un espoir de retour pour les municipales de 2026.
En 2021, Patrick et Isabelle Balkany avaient été reconnus définitivement coupables de fraude fiscale et blanchiment pour avoir dissimulé, entre 2007 et 2014, quelque 13 millions d’euros d’avoirs au fisc, notamment deux fastueuses villas dans les Caraïbes et au Maroc. L’ancien maire de Levallois-Perret a été condamné à cinq ans de prison et dix ans d’inéligibilité pour cause de «blanchiment de fraude fiscale» aggravé, ainsi que pour avoir caché au son patrimoine évalué à 13 millions d’euros. La peine d’inéligibilité de l’ancien député avait été confirmée lors d’un procès en appel en 2020.
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Patrick Balkany, qui avait déjà passé cinq mois en prison en 2019-2020, a été à nouveau incarcéré pendant six mois, de février à août 2022, pour ne pas avoir respecté les contraintes de son bracelet électronique.
Cité par BFMTV, son avocat Robin Binsard, a exprimé son désaccord contre une décision jugée trop lourde. «Monsieur Balkany n’a jamais détourné d’argent public, et les infractions qu’il a commises n’ont aucun lien avec les fonctions d’élu qu’il a exercées par le passé, a-t-il souligné. Nous poursuivons l’exercice de nos recours contre cette peine d’inéligibilité, en vigueur depuis 5 ans, et que nous considérons disproportionnée et confiscatoire de la démocratie».
«La retraite, c’est l’antichambre de la mort. Et je n’ai pas envie de mourir, je suis beaucoup trop jeune pour mourir», avait déclaré fin novembre Patrick Balkany à l’AFP. «Je m’ennuie beaucoup, la retraite c’est pas un truc pour moi, j’ai toujours dit que je mourrai dans mon bureau», avait-il ajouté, assurant que lors de ses promenades, les habitants de sa ville l’arrêtent «tous les 10 mètres» pour lui demander de revenir. Il avait qualifié de «grotesque» et «antidémocratique» l’inéligibilité décidée par les juges, faisant valoir que «les Français sont capables de choisir leurs élus».
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