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Lancée mi-2011 sous la forme d’une pastille diffusée durant le Grand Journal de Canal +, Bref avait l’apparence d’une mini-série survitaminée, effervescente, à l’écriture précise mais capable de conserver un aspect instinctif, par sa façon de manier des enjeux ridiculement petits dans lesquels vingtenaires et trentenaires pouvaient retrouver leurs propres travers. La série disait que ses jeunes auteurs, Kyan Khojandi et Bruno Muschio, avaient aimé la méchanceté de Seinfeld, la façon de malmener son double d’autofiction d’un Louis C.K. et le sens du détail sursignifiant de la Vie secrète des jeunes de Sattouf. Quinze ans plus tard, Bref revient sur Disney + sous les mensurations plus bedonnantes d’un drama à la papa, où les épisodes ne font plus deux mais trente à quarante minutes. On a beau comprendre instinctivement combien le format d’une œuvre participe à définir ses possibles (imaginez Game of Thrones en épisode de deux minutes), il y a quelque chose de surprenant à voir combien l’inflation soudaine de Bref transforme la perception qu’on se fait de la série. La nervosité du montage, la voix off, l’écriture pleine de figures de style, le casting : tout
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