A69 : une opposante transgenre a passé quatre mois dans une prison pour hommes

A69 : une opposante transgenre a passé quatre mois dans une prison pour hommes

Главная страница » A69 : une opposante transgenre a passé quatre mois dans une prison pour hommes

«Quatre mois de trop», selon son avocate. Une militante transgenre mise en examen dans le cadre de sa mobilisation contre l’autoroute Toulouse-Castres et incarcérée depuis octobre, a été libérée sous contrôle judiciaire ce vendredi 14 février, a annoncé son avocate. Durant quatre mois, cette militante était détenue dans la prison pour hommes de Tarbes (Hautes-Pyrénées).

«Il aura fallu quatre mois pour qu’on décide de la remettre en liberté, donc c’est quatre mois de trop», a fait savoir cet après-midi son conseil Claire Dujardin.

La détention de cette militante, née en 1999 et identifiée par son seul prénom, Louna, avait été prolongée le 3 février jusqu’au 15 juin. Après une nouvelle demande de remise en liberté effectuée, le juge d’instruction a pris ce vendredi une ordonnance en ce sens, a précisé l’avocate de Louna.

À la mi-octobre 2024, durant la mobilisation contre le projet d’autoroute A69, la militante avait été mise en examen pour «destruction du bien d’autrui par moyen dangereux, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit passible de 10 ans d’emprisonnement et refus de se soumettre à un prélèvement biologique destiné à permettre l’analyse et l’identification de l’empreinte génétique».

La justice reproche à la militante transgenre d’avoir incendié un engin de chantier en mai 2024 non loin du tracé de l’A69. Selon son comité de soutien, composé notamment de membres des organisations opposées au chantier de l’A69, la jeune femme a été placée à l’isolement durant quatre mois dans la prison de Tarbes.

«Placer une jeune femme trans à l’isolement dans une prison pour hommes dans l’attente d’être jugée, c’est une forme de maltraitance», avait estimé Isabelle Carsalade, pédopsychiatre et membre du collectif anti-A69, la Voie est Libre.

Le 9 décembre, le tribunal administratif de Toulouse a décidé de rouvrir l’instruction du dossier sur le projet d’autoroute A69. Une nouvelle audience doit se tenir dans les prochains mois en vue de se prononcer sur la légalité des autorisations environnementales du projet.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *