«Tout le monde garde son calme» de Dimitri Kantcheloff lu par Antoine Sanslaville, libraire

«Tout le monde garde son calme» de Dimitri Kantcheloff lu par Antoine Sanslaville, libraire

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C’est peut-être avant tout le titre qui m’a donné envie de lire le nouveau roman de Dimitri Kantcheloff, car la période actuelle a plutôt tendance à agir comme un terrible excitant et à emballer le rythme cardiaque. Et puis on observe la couverture, très colorée, tons orangés sur fond bleu, mains tenant en l’air deux révolvers. La promesse initiale de calme risque donc de n’être atteinte que partiellement.

Victor, Lyonnais entre deux âges, coincé entre la fin des Trente Glorieuses et l’avènement de la vague néolibérale des années 80, se demande après son licenciement brutal de son entreprise de parapluies s’il vaut mieux se jeter dans la Saône ou prendre un verre en attendant un lendemain meilleur. Bien entendu, il choisira de s’asseoir au bar-tabac du coin et rencontrera Corinne.

Le coup de foudre est total. Victor y voit l’occasion de sortir de l’impasse et va s’embarquer à toute valdingue dans le sillage de la jeune femme qui vit aux marges de la société de consommation triomphante et exige de ses amants qu’ils lisent la Société du spectacle de Guy Debord. Victor quitte sa vie étouffante de petit-bourgeois pour participer activement à la révolution prolétarienne en braquant des banques.

Tout est cinématographique dans ce roman, ça secoue comme dans une voiture lancée à toute vitesse sur des rues pavées puis ça cause façon Tonton flingueurs de consi

Libération

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