Errol Musk, peste de paternité

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Tavelée, la peau d’Errol Musk n’est autre que le reflet de son passé. Celui d’un homme de 78 ans qui, s’il porte plutôt beau, n’est qu’un énième riche sud-africain blanc qui s’est trop exposé au soleil. Tapotant de ses doigts la table d’un restaurant de plage de Langebaan, à deux heures du Cap, assis de travers, de façon à pouvoir plus facilement quitter les lieux si l’envie lui en prend, le père d’Elon Musk intrigue. La ville où il réside, sorte de Narbonne-Plage locale à majorité afrikaners, semble sclérosée, figée dans les années de sang de l’apartheid. Avoir élu domicile ici interroge sur la trajectoire de l’ancien ingénieur. Son attitude, faussement débonnaire, le confond. D’abord, ce sourire qui telle une estafilade remonte, invariablement, jusqu’aux oreilles, lui donnant des faux airs de méchant hollywoodien. Puis ce rire gras et glaçant.

«Ce que fait Elon, je l’ai fait avant lui», lance-t-il en préambule, trop heureux de pouvoir tout à la fois rabaisser son fils et se mettre en avant. Un procédé dans lequel il est passé

Libération

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