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En 1940, l’armée française s’effondre, la IIIe République rend l’âme, Pétain et tous les adversaires de la démocratie parlementaire prennent le pouvoir, le 18 juin De Gaulle appelle à la résistance, à Hollywood Charlie Chaplin prépare un film sur les nazis qui sortira à Paris après la guerre : le Dictateur. Les prises de parole de Donald Trump, de son vice-président à Munich, J.D. Vance, et de leurs collaborateurs ces derniers jours me font irrésistiblement penser à cette scène magique du film durant laquelle Adolf Hitler joue avec un globe terrestre. C’est exactement ce à quoi Trump a envie de jouer : redessiner le monde.
Pendant sa campagne électorale, Trump a annoncé qu’il serait un «dictateur», mais seulement pendant vingt-quatre heures. Chacun pensait que ces vingt-quatre heures passeraient vite, et qu’elles seraient du coup supportables. En réalité, c’est déjà insupportable. Mais le pire est que Trump est convaincu que ce rôle de démolisseur planétaire lui va à merveille. Avec Chaplin, c’était jouissif. Avec le président américain, d’ailleurs plus mussolinien qu’hitlérien, c’est sinistre. Voir cet ego monumental sur pattes qui s’est fait une gloire de «prendre les femmes par la chatte», ce tenancier de club de golf qui a fait carrière et fortune en apposant
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