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«Nous voulons la paix.» Ces mots sonnent souvent creux. Dans l’est de la république démocratique du Congo (RDC), leur poids n’a jamais été aussi lourd. Ils sont répétés, martelés, par tous ceux qui souffrent de ce conflit meurtrier. Balengila Kibetsi, 60 ans, un enfant accroché sur le dos, a le visage usé par la vie. Elle se tient devant ce qu’il reste de sa maison, faite de planches, dans la petite ville de Sake, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Une bombe en a détruit le toit, et une pièce entière. «Ce jour-là, les combats étaient intenses, il y avait des avions, des bombes, dit la grand-mère. Nous avons faim, nous dormons dehors, les enfants se font piquer par les moustiques et tombent malades. Les gens sont en train de mourir.» Dans un coin, un fauteuil de velours vert pale, couvert de débris et de cendres, est le seul vestige de la vie paisible qu’elle a pu un jour mener ici. Une fumée âcre emplit l’air. Autour de la maison, les hommes de la famille ont coupé les branches des arbres et préparent du charbon de bois. «J’avais des chèvres, et un petit commerce, dit Balengila. Nous avons tout laissé, il ne reste plus rien.»
Une voisine l’interrompt : «Tout été volé, jusqu’au rideau
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