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Un nouvel exemple du sexisme et du virilisme ordinaires dans le football. L’entraîneur de Châteauroux, le Brésilien Cris, a présenté ses excuses ce mercredi 19 février, après des propos dans une vidéo diffusée mardi soir sur les réseaux sociaux, par le club lui-même.
Vendredi, l’ancienne gloire de l’Olympique lyonnais a eu des paroles offensantes dans son discours pour motiver ses joueurs avant le match contre l’équipe de Quevilly : «Quand vous allez en boîte pour retrouver une fille […], tu regardes la fille et tu as envie de la niquer. […] C’est ça, aujourd’hui, on doit les regarder en face pour les niquer…» Dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on entend celui qui était surnommé «le policier» poursuivre : «La bite elle doit être comme ça», tout en mimant avec son bras un sexe en érection. La phrase et le geste sont répétés deux fois avant que la séquence ne s’arrête. Autour de lui, quelques rires, qu’on suppose être ceux des joueurs, se font entendre.
La vidéo de ces encouragements empreints de sexisme, censés comparer le comportement attendu sur le terrain de foot contre des adversaires et celui avec une femme rencontrée en boîte de nuit, a été publiée mardi soir sur le compte de la Berrichonne de Châteauroux sur le réseau social TikTok.
La séquence captée dans le vestiaire castelroussin était accompagnée en légende d’une invitation triviale à émettre «une note pour la causerie de Cris avant la victoire face au QRM». A la fin du message, un émoji se cache les yeux. Une «causerie» initialement assumée par le club, avant que la vidéo ne soit supprimée à la suite des critiques d’internautes sur X.
Cris a quant à lui réagi dans une story Instagram ce mercredi matin, en s’adressant à «l’ensemble de la communauté sportive, la Berrichonne, les supporters, les joueurs ainsi que leur famille, et enfin toutes les personnes qu’[il] a pu offenser». Précisant que «[s] on intention était de motiver [s] es joueurs», l’ancien joueur de foot a reconnu «que [s] es propos étaient inappropriés» et a «présenté [s] es excuses les plus sincères». Par ailleurs il s’est «engagé à adopter une communication plus respectueuse et appropriée» à l’avenir.
Contacté par Libération, le club de Châteauroux n’a pas fait de commentaire. Le parquet de la ville n’a pas répondu concernant une éventuelle plainte.
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