Trump : après un mois, le déluge

Trump : après un mois, le déluge

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On se doutait tous que le deuxième mandat de Donald Trump serait bien pire que le premier. Le milliardaire a eu quatre ans pour fomenter et organiser sa vengeance sur ceux qui, dans son esprit torturé, avaient volé sa réélection en 2020. Il n’allait pas perdre de temps inutilement, d’autant que celui-ci n’est pas extensible. Dès 2026 – c’est-à-dire demain, même si les jours comptent double, voire triple, sous son règne – il repartira en campagne pour les élections de mi-mandat. Il a donc appliqué le principe de l’«inondation de la zone» chère à son ancien gourou, Steve Bannon : on submerge les médias, les adversaires politiques et les dirigeants internationaux d’annonces tonitruantes afin de les tétaniser. De fait, l’Amérique est tétanisée. Car elle a pour ainsi dire hérité de deux Donald Trump pour le prix d’un, et ça, ce n’était pas prévu.

On savait que le patron de Tesla, Elon Musk, était un de ses plus fervents soutiens, on n’imaginait pas qu’il deviendrait une sorte de président bis, détruisant de l’intérieur l’administration américaine comme on donne un coup de pied dans un château de sable. Avec un plan bien défini en tête : briser tous ceux qui peuvent nuire à son business. Le business, voilà le maître mot de ce nouveau mandat. Tout est ramené à l’argent, qu’il s’agisse de Gaza, appelé à devenir la «Riviera du Moyen-Orient» avec des gratte-ciel pour hommes d’affaires, ou de l’Ukraine, dont les sous-sols gorgés de terres rares pourraient servir à rembourser les milliards investis dans la guerre par l’administration Biden. Les humains ne comptent plus, seul subsiste le pouvoir de la machine et du billet vert. De quoi faire passer les récits de science-fiction pour d’aimables bluettes. Quels peuvent être les contre-pouvoirs ? A la folie ou la démesure, il faut répondre par le rationnel. Et quoi de mieux que des juges pour tenter de calmer le jeu. Pour l’heure, ce sont les seuls à tenter de résister au rouleau compresseur Trump. Mais ils ne pourront tenir éternellement s’ils ne sont pas appuyés par la société civile. La colère commence à poindre ici ou là. Des oppositions s’organisent peu à peu. Il va leur falloir s’armer de courage. Et d’une détermination à toute épreuve.

Libération

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