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Le documentariste suisse Richard Dindo était un homme discret. Il est mort le 12 février et nous ne l’avons appris que mardi 18 février par un message d’un de ses amis et admirateurs en France, le cinéaste Nicolas Philibert, évoquant la disparition «d’une référence de tout premier plan» ayant accompli «une œuvre importante». Richard Dindo avait 80 ans et il travaillait encore au montage d’un nouveau film.
C’est une figure d’autodidacte venu au cinéma comme on s’accroche à une planche de salut. Petit-fils d’immigrés italiens, né en 1944 à Zurich, il voit successivement son père et sa mère déserter le foyer familial : «Un jour je rentre à la maison et un frère me dit : “Tiens ! On est seuls, la mère est partie et le père n’est pas là non plus.”» Il a 12 ans et assure n’avoir pas été particulièrement catastrophé, découvrant dans cette situation une liberté et une inquiétude qui demeureront comme les deux principes actifs d’un parcours de voyageur ayant eu envie de raconter de nombreux destins bousculés comme pour trouver dans des biographies illustres et rebelles les points de comparaisons de sa propre existence si dépourvue d’appuis : «Je n’ai pas fait d’école importante, je n’ai pas fait d’études, je n’ai même pas le bac.»
Pourtant il découvre précoceme
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