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Livres
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Vingt ans après l’attaque meurtrière de la base militaire française de Bouaké, en Côte-d’Ivoire, deux livres reviennent sur ce dossier trouble aux relents de Françafrique.
Certaines affaires semblent condamnées à ne jamais être élucidées. Malgré les morts, les témoignages, les enquêtes, les procès, leur vérité n’en finit pas de se dérober. Le bombardement de Bouaké est de celles-ci. Le 6 novembre 2004, dans cette ville du nord de la Côte-d’Ivoire, une base militaire française est prise pour cible par un avion de l’armée du président Laurent Gbagbo. Neuf soldats sont tués. Mais leurs assassins, des mercenaires biélorusses pourtant formellement identifiés et interpellés quelques jours après l’attaque, parviennent à se volatiliser dans la nature.
Vingt ans après ce drame qui a mis la Côte-d’Ivoire à feu et à sang, deux livres publiés coup sur coup reviennent sur cette incroyable histoire étouffée par la raison d’Etat, et tentent d’en éclairer les épaisses zones d’ombre. Deux enquêtes brûlantes où se croisent barbouzes, diplomates et responsables politiques, et dont la lecture laisse un même goût d’amertume.
La première est signée Thomas Hofnung, chef du service «International» de la Croix après avoir été en poste à Libération, qui a travaillé de longues années sur ce dossier et multiplié les reportages en Côte-d’Ivoire à l’époque des faits. Dans Bouaké, le dernier “cold case” de la Françafrique (Fayard), le journaliste livre un récit chirurgical des événements qui ont conduit au chaos, en s’appuyant sur de très nombreux témoignages. A l’époque, le pays
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