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Dès Violent Cop (1989), le premier film signé de son nom, la carrière de Takeshi Kitano reposait sur un postulat improbable : la star des manzai, sketchs comiques par lesquels il se fit d’abord connaître, devenait d’un coup le corps stoïque de magnifiques polars melvilliens, ascétiques et mélancoliques. Cette dualité entre violence et humour burlesque, qui aura nourri ses films dès la fable cruelle Jugatsu (1990), se trouve au cœur de Broken Rage ; ce court film d’une heure, débarqué sans prévenir sur Prime Video – alors que son précédent, Kubi, montré à Cannes en 2023, n’a jamais trouvé le chemin d’une sortie française –, exploite frontalement les deux facettes de la persona de Kitano.
L’histoire est simple : après deux contrats remplis avec succès, «Souris», tueur à gage taciturne, se voit contraint de collaborer avec deux policiers et d’infiltrer pour leur compte un gang de yakuzas. Mais, alors que ces péripéties touchent à leur fin au mitan du film, apparaît un carton de texte : «spin-off». Rembobinage, l’intrigue reprend du départ, pour suivre les mêmes étapes mais sur le mode de la farce parodique. Le Kitano stoïque laisse donc place,
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