«Face à la menace de la guerre, partager nos histoires pourrait nous sauver» par Colum McCann

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Il y a près d’un siècle, Albert Einstein et Sigmund Freud échangèrent une série de lettres. Einstein, le scientifique, le «père de la relativité» s’intéressait à «la théorie du tout». Freud, «le père de la psychanalyse», explorait le cerveau et le corps.

Einstein et Freud étaient tous deux les éclaireurs de leur époque. Mais un rideau d’obscurité était descendu. L’Europe sortait d’une guerre dévastatrice et, bien que ces scientifiques éminents ne puissent en être sûrs, le monde semblait tout proche d’une nouvelle catastrophe.

Einstein voulait explorer «l’instinct de haine» de l’humanité. Il écrivit donc à Freud pour lui demander s’il était possible de «maîtriser le développement psychique de l’homme afin qu’il résiste aux psychoses de haine et de destruction, sauvant ainsi la civilisation de la menace de la guerre» ?

Une vaste et courageuse question. Comment sauver la civilisation des décombres de la guerre et peut-être même développer l’idée d’une paix mondiale ?

Quand Freud finalement répondit, il dit à Einstein que, malheureusement, toute sa vie il avait transmis aux gens des vérités difficiles à accepter. Selon lui, il était fort peu probable que l’humanité puisse contrer les terribles maux de la guerre. L’humanité avait toujours eu un violent instinct pour la haine et la destruction et, selon lui, il ne serait jamais possible de l’éradiquer.

Pourtant, une lueur d’espoir était permise. Il pouvait être impossible d’arrêter la guerre dans l’absolu, mais il n’était

Libération

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