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L’Australie est en état de guerre. Une épidémie de zoanthropathie, plus connue sous le nom de zoogrippe, fait des ravages. Non qu’elle soit mortelle, mais elle entraîne un tel chamboulement dans la vie quotidienne que le monde devient invivable. Symptômes : on a les yeux rouges. Et on entend ce que disent les animaux. Les insectes, les souris, les oiseaux saturent l’air ambiant de leurs bavardages, de leurs préoccupations ou de leurs exigences. La narratrice est guide dans un zoo. Grand gueule, limite vulgaire, alcoolique, elle adore sa petite-fille et a un bon contact avec les bêtes. La maladie ne la prend pas au dépourvu. Elle comprend vite qu’à la différence des humains, les animaux s’expriment avec tout leur corps, leur peau, leur os. Cela donne un langage poétique, des propos souvent mystérieux. «Cheval / Reine (hier)», dit par exemple Sue, la femelle Dingo qui accompagne l’héroïne lancée dans un rude road-trip, ou bien «La / ligne du museau». Sue peut avoir un comportement agressif, comme mordre la main qui la nourrit, mais elle a une fidélité de chien. Il faut en revanche se méfier du crocodile qui dit qu’il veut jouer, et surtout ne pas écouter l’appel des baleines. Premier roman d’une Australienne née en 1978. Cl.D.
Paris, automne 2017 : Paul-Bernard est enterré. Pour Pierre, le fils, c’est un supplice : «Voir pleurer sa mère est un spectacle presque aussi sidérant que celui de voir le père, dans sa grande boîte de silence, descendre sous la surface du mond
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