Violences à Bétharram : Emmanuel Macron apporte toute sa «confiance» à François Bayrou

Violences à Bétharram : Emmanuel Macron apporte toute sa «confiance» à François Bayrou

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Solidarité de fer au sommet de l’Etat. François Bayrou, sous pression depuis deux semaines dans l’affaire Bétharram, a reçu le soutien public d’Emmanuel Macron, interrogé au sujet des accusations visant son Premier ministre dans les allées du Salon de l’agriculture. Le Béarnais a «toute ma confiance», a déclaré samedi Emmanuel Macron samedi 22 février.

«Le Premier ministre a répondu à toutes les questions sur ce sujet avec beaucoup de clarté. Le Premier ministre, je l’ai nommé et il a toute ma confiance», a dit le chef de l’Etat. Pourtant, les mises en cause demeurent s’agissant du président du Modem. Ministre de l’Education de 1993 à 1997, président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1992 à 2001, il lui est reproché d’avoir été au courant des accusations de violences physiques et sexuelles qui avaient cours dans cet établissement où ont été scolarisés ses enfants, et de n’en avoir rien fait. Des faits qu’il a démentis à plusieurs reprises, dans la presse ou devant la représentation nationale.

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Jeudi, c’est un nouveau témoignage qui est venu fragiliser la défense du locataire de Matignon. Dans un entretien vidéo à Mediapart, la professeure retraitée de Notre-Dame-de-Bétharram Françoise Gullung a assuré avoir informé à plusieurs reprises François Bayrou des violences qui régnaient dans l’établissement, une première fois par courrier, une deuxième fois verbalement. Elle a également révélé le souvenir d’un moment partagé avec Elisabeth Bayrou, en charge du catéchisme dans l’établissement, pendant lequel cette dernière se serait montrée insensible à ses alertes sur les coups qu’un élève était en train de recevoir.

Le lendemain, le Premier ministre a dénoncé «la mécanique du scandale», déplorant les «attaques contre sa famille». Le même jour, le parquet de Pau a annoncé qu’un ex-surveillant général de Bétharram avait été mis en examen pour viol et agression sexuelle et placé en détention provisoire dans cette affaire de violences sur mineurs s’étalant sur des décennies. Deux autres hommes, qui avaient été placés en garde à vue en même temps que lui, ont été libérés, bénéficiant de la prescription. Ces trois personnes sont les seules encore en vie parmi les onze mises en cause pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées par les 112 victimes déclarées au sein de l’établissement.

«Ces témoignages, des années, des dizaines d’années après, sont extrêmement bouleversants», a souligné le chef de l’Etat lors de sa prise de parole. «Le combat de la lutte contre les violences qui sont faites à nos enfants, c’est le mien depuis le début et je le mènerai jusqu’au bout», a-t-il par ailleurs ajouté. La Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a demandé mercredi un audit global sur les dispositifs d’alerte existants dans les établissements accueillant des enfants après les révélations de l’affaire Bétharram. Une commission d’enquête parlementaire s’est par ailleurs constituée cette semaine.

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