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Le 24 février 2025 est une date terrible pour les Ukrainiens : elle marque le troisième funeste anniversaire du déclenchement de la guerre à grande échelle livrée par la Russie contre l’Ukraine. Et la société ukrainienne n’a aucune raison d’être optimiste. Il semble qu’un temps précieux ait été perdu, et que les discussions sur la mise en œuvre d’une trêve et de la fin de la guerre prennent une tournure qui ne soit pas à l’avantage des Ukrainiens, comme le montrent les attaques ad hominem proférées par le président américain envers Volodymyr Zelensky.
A l’été 2024, alors que je rentrais en Ukraine, je m’entretins à Varsovie avec un vieil ami, colonel polonais à la retraite qui se consacre aux études sur l’Ukraine depuis plusieurs décennies. Celui-ci me dit avec une tristesse infinie : «Les meilleurs Ukrainiens gisent dans les cimetières.» Depuis février 2022, cet ami s’est rendu en Ukraine à 16 reprises, et il a pu voir dans nos cimetières les innombrables drapeaux flottant sur les tombes indiquant l’enterrement de soldats. Combien d’entre eux auraient pu survivre si l’Ukraine avait reçu les armes nécessaires plus tôt ? Pourquoi ne pas avoir livré les bonnes armes au bon moment ? Faute de succès militaire décisif sur le terrain, l’idée d’un arrêt des combats se fait jour depuis peu.
A quoi pourrait ressembler une trêve ? L’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkin, dans une interview à Radio NV, a présenté un scénario dans lequel l’Ukraine devrait
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