Au théâtre de l’Œuvre, hautes «Trahisons»

Au théâtre de l’Œuvre, hautes «Trahisons»

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Si le titre est au pluriel, cela veut bien dire qu’en embrassant l’oxymore d’une quelconque réalité fictionnelle, celle-ci ne saurait être autre que multiple, voire duplice. En 1978, le Britannique Harold Pinter publie Trahisons. Quatre ans plus tard, la pièce est créée en France, où, depuis, elle revient régulièrement à l’affiche. Comme, en ce début d’année, dans une mise en scène de Tatiana Vialle, qui, au théâtre de l’Œuvre, dirige son fils, Swann Arlaud, entouré de Marie Kauffmann et de Marc Arnaud.

Un brelan d’acteurs, ici configuré en triangle amoureux, à la base d’une singulière équation sentimentale – chacun s’employant à y trouver son compte, en composant au fil du temps une partition appelée à devenir le cœur même du propos. Jerry est agent littéraire, Emma, galeriste, et Robert, éditeur. Les deux premiers ont eu une liaison, sept années «d’après-midi» durant, à une époque où la seconde était l’épouse du troisième, lui-même meilleur ami du premier.

Un micmac propice à la gaudriole, dont la langue de Pinter n’a pourtant que faire. Les phrases sont courtes, souvent entrecoupées de silence. L’esclandre n’est pas de mise. Pas plus que la jérémiade, ou l’effusion. L’heure est plutôt aux explications, entre aveux et omissions, épanchements et non dits, façon petits arrangements entre amants. Sans, pour autant, que le cocu – qu’on découvre d’abord en spectateur passif de la fourberie, assis en fond de scène, côté cour – soit le dindon d’une farce qui jamais n’advient

Libération

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