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Pendant sa visite au Salon de l’Agriculture, François Bayrou a estimé, ce lundi 24 février, qu’il était «inacceptable» que l’Algérie ait refusé «dix fois» de reprendre «l’assassin de Mulhouse» avant qu’il tue un homme de 69 ans et blesse trois policiers municipaux au couteau samedi, alors qu’il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). L’assaillant de 37 ans, interpellé après avoir fait un mort et cinq blessés, était connu de la police et de la justice.
Il était «arrivé illégalement» en France en 2014 selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, avant de purger récemment une peine de six mois prison pour apologie du terrorisme. L’homme avait été libéré après quatre mois et demi de détention. Il avait alors été placé en centre de rétention administrative (CRA) pour trois mois au cours desquels la France avait essayé, en vain, de l’expulser vers l’Algérie. Suite au délai maximal de trois mois en CRA, l’homme avait été libéré tout en étant assigné à résidence dans la ville où il a ensuite commis l’attaque.
«L’assassin de Mulhouse, il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois la réponse a été non. Est-ce que c’est acceptable ? Pour moi c’est parfaitement clair, c’est inacceptable», a affirmé le Premier ministre en marge de sa visite au Parc des expositions de la porte de Versailles. Une déclaration qui intervient dans un contexte très tendu entre Paris et Alger depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara-Occidental, à la fin de l’été 2024.
«Notre responsabilité c’est de ne pas l’accepter», a insisté François Bayrou, avant d’ajouter : «Imaginez la situation si elle était inversée […] Qu’est-ce que diraient les autorités algériennes ?» Pour le Premier ministre, «il faut donc préparer les décisions, prendre les décisions pour que le gouvernement et les pouvoirs publics algériens comprennent quelle est la détermination de la France». Une allusion au conseil interministériel de contrôle de l’immigration prévu mercredi, dont la tenue était programmée avant l’attentat de Mulhouse mais où des mesures visant l’Algérie et d’autres pays seront discutées.
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