Procès des geôliers de l’Etat islamique : une plongée dans «l’usine à torturer» avec le survivant Nicolas Hénin

Procès des geôliers de l’Etat islamique : une plongée dans «l’usine à torturer» avec le survivant Nicolas Hénin

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Sergueï, James, Steven, David, Alan, Peter, John, Kayla, Louisa. Les prénoms des neuf travailleurs humanitaires ou journalistes occidentaux, jamais revenus de l’enfer totalitaire de l’Etat islamique (EI), résonnent dans le silence absolu de la salle Voltaire. «Si j’ai eu la chance de revenir parmi les vivants, eux sont restés là-bas parmi les morts. Je ne pouvais pas commencer ma déposition sans dire leur nom car eux n’ont pas la chance aujourd’hui de figurer sur les bancs des parties civiles, d’être au côté de leurs proches.» Ainsi a débuté le témoignage de Nicolas Hénin, 49 ans, un des quatre journalistes français enlevés et séquestrés par l’organisation terroriste entre 2013 et 2014, ce lundi matin devant la cour d’assises spéciale de Paris, après deux journées d’audience consacrées aux parties civiles étrangères, la semaine dernière.

Feuille annotée en main, débit rapide, le spécialiste du Moyen-Orient, «tombé amoureux» de la Syrie à ses 18 ans, veut tout dire et ne rien oublier de cette plongée en enfer qui durera dix mois. Lieux de détention, surnoms de ses geôliers, tortures infligées… Son récit est intarissable et clinique : cette déposition, il l’a imaginée et «ruminée» pendant «des années». L’ex-journaliste revient d’abord sur les conditions de son enlèvement – un «piège» – alors qu’il est en reportage à Raqqa. Un jour qu’il est avec le photographe Pierre Torres, ils se font confisquer leur matériel et leur

Libération

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