:quality(70):focal(1139x1256:1149x1266)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/53ST7GU3MZFV7JCWPLGH4QHGLQ.jpg)
A l’heure de l’urgence écologique, est-il encore souhaitable de développer des infrastructures de recherche scientifique énergivores, coûteuses, délétères pour l’environnement et aux retombées scientifiques incertaines ? C’est la question que les scientifiques eux-mêmes ne peuvent plus ignorer, et pour laquelle le projet de FCC (Future Circular Collider) du Cern (organisation européenne pour la recherche nucléaire) est un cas d’école.
Fort des succès scientifiques passés, dont la découverte du boson de Higgs en 2012, le Cern a pour projet de construire un tunnel de 90 kilomètres de circonférence, destiné à héberger successivement deux équipements qui fonctionneraient jusqu’à la fin du siècle : le FCC-ee (2045-2070) pour un coût prévisionnel de 16 milliards d’euros, puis le FCC-hh (2070-2095). Parmi les objectifs scientifiques figurent une meilleure compréhension du big-bang et la mise à l’épreuve du Modèle Standard – la théorie décrivant actuellement le comportement des particules élémentaires. L’exploration du domaine des hautes énergies repose sur le pari qu’il existe d’autres particules totalement inconnues. Hypothèse séduisante, mais incertaine : il est possible que, dans les expériences qui seraient réalisées au FCC, le Modèle Standard soit vérifié, sans nouvelle découverte.
En raison de sa dimension et de la nature des équipements p
Leave a Comment