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Voilà le Nicolas Sarkozy fier-à-bras. Celui qui affirme, le 9 janvier, au troisième jour du procès du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007, que la justice «a fait le tour de la terre et qu’est-ce qu’on a trouvé, rien !» Lors de cette première prise de parole, dans la grande salle du tribunal judiciaire de Paris, l’ancien chef de l’Etat ironise sur les nombreuses investigations réalisées dans l’enquête : «On dit que la justice manque de moyens mais quand c’est moi, non.» Le premier acte du Sarko show se conclut avec cet argument qu’il répétera à de nombreuses reprises par la suite : «L’argent de la corruption, voilà le grand absent du procès, il n’y a pas d’argent de la corruption, car il n’y a pas eu de corruption du candidat.»
Audience après audience, devant un public nourri, en présence parfois de jeunes d’origine libyenne, le tribunal ressuscite la campagne présidentielle de 2007 et ses prémices, le quinquennat du président Sarkozy, les images de la folle visite du colonel Kadhafi à Paris en décembre 2007 ou encore les dessous des grands contrats d’armement signés par le go
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