Dans ses «Notes», Vikenti Veressaïev se raconte en médecin à tâtons

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Mémoires

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Dans ses mémoires, publiés en 1900 en Russie, l’auteur relate son expérience de jeune praticien confronté à l’impuissance d’une science encore balbutiante face à la souffrance de ses patients.

Vikenti Veressaïev a 33 ans lorsqu’il publie en 1900 Notes d’un médecin. Comme Tchekhov qu’il connaît, il appartient à cette espèce rare, mais pas si rare : le médecin écrivain (ou l’écrivain médecin). Le médecin commet des fautes et ne guérit pas forcément ses malades, quand il ne contribue pas à les tuer comme à cette époque, mais l’écrivain a conscience de ce que vivent le médecin et ses patients. Il le décrit avec ce mélange d’observation intelligente et d’humanité contrariée qui caractérise le meilleur des deux professions (à supposer qu’écrivain en soit une) : «Un de mes amis se plaint depuis trois ans de vives douleurs dans le genou droit ; un médecin a affirmé qu’il s’agissait de la tuberculose, un autre de la syphilis, un troisième de la goutte. Pendant ce temps, aucun des trois n’a pu lui apporter le moindre soulagement. Que doit-on en déduire ? Qu’il arrive parfois que les maladies se manifestent sous des formes si obscures et si vagues qu’un bon diagnostic relève uniquement du hasard. Hélas, on ne juge que d’après sa propre expérience», et l’ami de Veressaïev conclut : «Votre activité est à la société ce qu’une cravate est à un homme du monde : elle ne lui est d’aucune utilité, pourtant, craignant de passer pour un malotru, il se fait un devoir d’en porter une.»

Confronté sans cesse à des gens qui m

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