Communication, éthique, gouvernance… L’hospitalisation du pape François plonge le Vatican dans une situation inédite

«Stationnaire» ou «en légère amélioration», selon les jours, l’état de santé du pape François demeure, selon ses médecins, «critique». Hospitalisé depuis le 14 février, le chef de l’Eglise catholique souffre d’une pneumonie bilatérale, potentiellement mortelle. A maints égards, cette situation est inédite tant en matière de communication que par les questions de gouvernance et d’éthique qui se posent à la grande machine vaticane.

«La fin de la vie d’un pape est toujours un moment délicat pour l’institution», rappelle un spécialiste de droit canonique, le droit qui régit l’Eglise catholique. Pour opérer des comparaisons, il faut remonter à 2005, au moment du décès de Jean-Paul II au terme de presque vingt-sept années de pontificat. Au fil des ans, le pape polonais déclinait, handicapé de plus en plus lourdement par la maladie de Parkinson. «Les dernières années, la gouvernance était assurée par un petit groupe de trois personnes : son secrétaire particulier, Stanislaw Dziwisz, et les deux cardinaux Angelo Sodano et Joseph Ratzinger», précise un historien.

Ce qui ne manque d’interroger les spécialistes sur l’autonomie de décision de Jean-Paul II.